C’est la main sur le coeur que Monsieur Besson propose d’instaurer la dénonciation comme mode de gestion du travail clandestin.

Son seul souci ,affirme t’il, consiste à défendre les victimes face à leurs bourreaux.

En écho à cet humanisme, le président de l’UMP affirme que cette dénonciation est un "devoir républicain" pour lutter contre les délinquants qui organisent le travail clandestin.

« juré-craché » il ne s’agit pas de ficher les clandestins ni d’augmenter les chiffres mensuels d’expulsés mais de les protéger.

Ceux qui assimilent cette dénonciation républicaine à l’époque de Vichy deviennent alors, selon Eric Besson , des « tordus »

Voilà qui va faire plaisir à un autre « tordu « qui déclarait devant l’université du MEDEF en 2007 :

« 3 - "A quoi sert-il d’expliquer à nos enfants que Vichy, la collaboration, c’est une page sombre de notre histoire, et de tolérer des contrôles fiscaux sur une dénonciation anonyme, ou des enquêtes sur une dénonciation anonyme ? « 

Celui qui s’insurgeait alors contre la dénonciation n’était autre que Nicolas Sarkozy

On en déduira donc :

• que toute dénoncaition qui permet, in-fine, d’expulser des clandestins est une dénonciation républicaine
• que celle qui vise à contrôler les capitaux illicites est une dénonciation de type "pages sombres de notre histoire"

 
Là où cela se complique, c’est quand des dirigeants de grandes sociétés délèguent à des entreprises de sous-traitance employant des clandestins, l’exécution de contrats publics ou privés dans les domaines dle l’agriculure ou du bâtiment et que, de surcroît, une partie des profits accumulés prend le chemin des paradis fiscaux ou de la spéculation financière qui engendre la crise.

Il faudra alors, selon Lefèvre-Besson, soumettre le bas de la pyramide à la dénonciation républicaine, (de façon à faire grossir les chiffres de clandestins expulsés) , mais selon le locataire de l’Elysée, préserver le sommet de la pyramide fortunée de la dénonciation de type "pages sombres notre histoire".