Droit de vivre en famille menacé
par
popularité : 2%
Alain Vidalies, député des Landes
Christine Dudon-Coussirat, Vice -Présidente de la Fédération des Landes
Arlette Tapiau-Dangla Présidente du comité de Mont de Marsan —
Droit de vivre en famille menacé !
C’est sous ce titre que le comité de Mont de Marsan du MRAP avait appelé à une réunion publique le vendredi 19 octobre 2007 à 20H30.
Cette réunion programmée en fonction de l’actualité (vote de la loi Hortefeux le 23 octobre), avait à souffrir de la concurrence de la demi-finale de Rugby qui débutait à 21 heures.
Le comité avait d’ailleurs pensé reporter cette réunion compte tenu de la date peu propice à la venue du public. En dépit de cela , 50 personnes se sont déplacées au forum de Saint Pierre du Mont.
Alain Vidalies, Député des Landes, malgré son intérêt pour le ballon ovale, nous a fait l’amitié de consacrer une large partie de sa soirée à un exposé brillant concernant le projet de loi Hortefeux.
L’autre intervenante, l’une des deux vice-présidents de la fédération des Landes du MRAP, assurait quand à elle l’autre partie de la soirée. Christine Dudon-Coussirat est Médecin et initiatrice de la CARPE (comité antiraciste de proximité du MRAP40 qui intervient sur les quartiers de la politique de la ville). Elle a, avec beaucoup de clarté, démontré le scandale du détournement d’une science qui devrait être exclusivement au service de la lutte contre la maladie mais se trouve mise à profit d’une conception de la famille déterminée par la sélection génétique.
Sans aborder l’ensemble des thèmes traités (nous nous efforcerons de publier un compte-rendu plus complet des deux exposés ultérieurement !) il convient cependant de relever un point soulevé par Alain Vidalies et qui peut avoir des conséquences à court terme dans le cadre du soutien aux sans-papiers.
Un amendement passé inaperçu a été proposé, il donne la possibilité aux préfets de régulariser des personnes en situation irrégulière travaillant dans des secteurs d’activité connaissant des pénuries de main-d’œuvre.
De prime abord l’idée apparaît comme un progrès !
Alain Vidalies a démontré que cette proposition qui peut permettre des régularisations (dont nous saurons nous prévaloir pour obtenir des titres de séjour par le travail) est récupérée de façon cynique afin de réduire les êtres à leur simple valeur marchande et économique.
Loin de toute considération humaniste, le gouvernement cède avant tout aux pressions de secteurs économiques qui ne trouvent plus de main d’œuvre nationale (ex : bâtiment, agriculture) et lassés de devoir subir de multiples contrôles, souhaitent à l’avenir, disposer d’une main d’œuvre malléable dans des formes plus légales qu’actuellement.
Mais la régularisation de sans-papiers par le travail, s’accompagne de mesures draconiennes pour empêcher le regroupement familial (test ADN et autres mesures).
Le étrangers concernés n’intéressent le pouvoir en place ; que comme force de travail, durant la seule durée des contrat, au mépris de toute considération humaine.
Cette immigration « de l’intérieur », réduite à sa simple dimension économique, s’inspire, comme l’a précisé Alain Vidalies, d’une conception néo-coloniale du rapport entre la France et ces étrangers venus de pays plus pauvres.