L’odieuse hiérarchisation du racisme.

samedi 16 janvier 2016
par  mrap40
popularité : 6%

4 ans après l’attentat antisémite de l’école de Toulouse, dont l’on peut voir ci-contre les photos des victimes, moins de deux avant l’attentat contre l’hyper-casher de Paris, une théorisation odieuse : l’antisémitisme serait un phénomène marginal.

Notre fédération a pris connaissance avec consternation d’une intervention faire au nom du MRAP par l’un de ses présidents locaux, lors d’un séminaire organisé au musée d’Aquitaine de Bordeaux et intitulé « la Fabrique de la Xénophobie. ».

Dans cette intervention l’antisémitisme est considéré comme un phénomène « typiquement limité » et « marginal » « dont on parle beaucoup ! »

Il est écrit : "Enfin, j’évoquerai l’antisémitisme : c’est typiquement un racisme limité de nos jours – même si on en parle beaucoup - et il est d’essence confessionnelle. Il est surtout évoqué par une partie de l’extrême droite et ceux qui assimilent banquiers et finance internationale ! Cependant, il est pollué par la propagande du gouvernement israélien et de ses soutiens, qui cherchent à créer un climat de tension envers la communauté juive pour la faire émigrer en Israël. L’antisémitisme demeure néanmoins marginal malgré les efforts du CRIF et de la LICRA, appuyés par le gouvernement (cf. les positions de la DILCRA).
(voir "contribution-du-mrap-sur-l-origine-de-la-xenophobie" sur le site de assopourquoipas33.over-blog)

L’antisémitisme ne serait donc qu’’un phénomène marginal. Et si "on en parle beaucoup" c’est du aux efforts du "CRIF et de la LICRA". Il y a là une vision complotiste qui n’étonnera car l’auteur des propos est par ailleurs l’’une des références "scientifiques" du marigot conspirationniste.
.

Réduire l’antisémitisme à celui "d’une partie de l’extrême-droite et ceux qui assimilent banquiers et finance internationale" relève d’une volonté de négation de la réalité de l’antisémitisme aujourd’hui.

Il est très révélateur d’oublier Jonathan Aryeh et Gabriel Sandler, Myriam Monsonego assassinés dans l’école juive de Toulouse ainsi que Yoav Hattab, Yohan Cohen, Philippe Braham et François-Michel Saada tombés sous les balles dans l’épicerie Casher de Paris ou encore Ilan Halimi. C’est là un antisémitisme n’émanant pas de l’extrême-droite, "trop marginal" et "trop limité", sans doute pour être "évoqué".

C’est faire offense à la mémoire de ces victimes de l’antisémitisme que de réduire celui-ci à un fait marginal.

Le MRAP des Landes lutte contre tous les racismes et la multiplication des actes visant notamment les populations arabes, africaines, musulmanes, noires, juives ou roms.

Le MRAP, tant dans les Landes que sur le plan national récuse toute hiérarchisation des racismes et leur mise en concurrence. " .

Il n’a rien à voir, ni de prêt, ni de loin avec ce genre de théories qui sont une insulte à presque 60 ans d’histoire de l’association.


Brèves

14 octobre 2016 - Monsieur Dubos n’est pas une victime, mais un chroniqueur d’extrême-droite

Monsieur Dubos se pose aujourd’hui en victime du MRAP. Pour réceptacle de sa « solitude » (toute (...)