Les mots précèdent toujours les actes.
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Houria Bouteldja et Saïd Bouamama de la mouvance « indigènes de la république » s’autoproclament antiracistes politiques en lutte contre le racisme structurel en opposition aux organisations antiracistes qui ne pratiqueraient qu’un antiracisme moral qu’ils ne cessent de brocarder.
C’est bien évidemment une imposture, leur mouvance groupusculaire, hormis quelques effets de tribune et leur omniprésence sur le net, ne se distingue pas par une activité particulière contre le racisme systémique
Le travail de fond contre le racisme structurel, sur tout le territoire national, avec le maillage de leurs comités, de leurs militants de terrain reste celui des organisations antiracistes héritières d’une histoire militante contre tous les racismes, ainsi que d’associations locales bien éloignées des dérives groupusculaires.
- - la bataille pour un corps de lois contre le racisme et les discriminations, c’est elles qui l’ont menée.
- - le combat pour le droit de vote des étrangers, les votations citoyennes , c’est encore elles
- - la bataille pour un récépissé lors des contrôles policiers , toujours elles
- - le combat pour la régularisation des sans-papiers
- - les poursuites contre le racisme émanant des hauts dignitaires de l’État .. encore elle.
... Tous ces combats contre le racisme structurel ne sont pas victorieux, l’adversaire est coriace, mais ils sont menés dans les actes et non dans l’agitation des mots.
Mais au-delà de l’imposture, Houria Bouteldja et Saïd Bouamama viennent d’ouvrir des vannes dans lesquelles s’engouffre l’extrême-droite.
« je me fous qu’on n’aime pas les arabes » énonce Saïd Bouamama
. Dans la vidéo on notera cette perle de l’auteur de "Nique la France" : "il n’y a pas de racisme sans pouvoir"..
Un individu sans pouvoir particulier qui tue un arabe, un musulman, un noir .. ou un blanc, au cri de "sale... ", ce n’est donc pas du racisme pour Bouamama, (une rixe après boire sans doute ou un moment d’égarement un peu violent !..).
Pourtant :
ceux ont jeté Brahim Bouarram dans la Seine
ceux qui ont violé une jeune juive à Créteil à la recherche de « l’argent des juifs »
ceux arrachent le foulard d’une musulmane dans la rue
ceux qui ont occupé la mosquée de Poitiers
ceux qui ont incendié les abris de fortune des Roms de la cité des Créneaux à Marseille etc.
Tous ont commencé par dire sous une forme ou sous une autre « j’aime pas les ... » avant de passer aux actes.
Plus récemment on comprend alors le silence de ces pseudos antiracistes sur le drame de Créteil : le crime antisémite n’est plus du racisme car les agresseurs n’avaient pas un pouvoir structurel sur le jeune couple juif.
Immédiatement Fdesouche l’un des principaux sites d’extrême-droite assure avec délectation la promotion des deux "indigènes" autoproclamés.
L’extrême-droite qui connaît l’engrenage des mots incendiaires et des actes déroule aujourd’hui un tapis rouge aux propos d’Houria Boutledja et Saïd Bouamama.
En conclusion, chez nos deux "indigènes" : ni lutte particulière contre le racisme systémique, ni lutte contre contre le racisme du quotidien structurel ou pas.
par contre une réelle aubaine pour l’extrême-droite.